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Réussir son entrée en résidence, un élément fondamental de qualité de vie

La qualité de vie d’une personne âgée en établissement dépend pour beaucoup du contexte entourant son arrivée dans sa nouvelle résidence. C’est un des principaux enseignements d’un recueil d’études publiés, en octobre 2013, par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques du Ministère des affaires sociales et de la santé. Le second facteur tient à la qualité de la prise en charge par l’équipe de l’établissement.

Ce recueil de la collection « dossiers solidarité et santé » placée sous la direction de Monsieur Rémy Marquier indique en effet que, « avoir été bien préparé à l’entrée en établissement et être rapidement entouré sont un gage de bien-être futur pour les résidents ».

Cet élément est d’autant plus important que les différentes enquêtes disponibles montrent que le principal facteur d’entrée en établissement est un état de santé qui se dégrade. 73 % des résidents ayant répondu à l’enquête mettent en avant cet aspect. Un sentiment largement partagé par leur entourage puisse que cet événement justifie l’entrée en établissement pour 83 % des proches. La lecture des résultats montre que si la situation de santé nous donne déjà des chiffres homogènes entre résidents et entourage, ce n’est pas le cas sur un certain nombre d’autres items. Ainsi, la solitude est un facteur reconnu par 16 % des résidents, alors qu’il justifie l’entrée en résidence pour 39 % des proches.

Autre élément très significatif, notamment lorsqu’on le met en perspective de la recherche d’autonomie des personnes âgées. Seuls 12 % des résidents en établissement expliquent leur arrivée parce que les proches ne pouvaient plus les aider. Du côté de l’entourage, cette explication est donnée par 49 % des personnes interrogées. Ces chiffres donnent la dimension d’une double demande. La première, exprimée par les personnes âgées, et de ne pas « peser sur leur entourage », ce qui explique la faible perception de cet item. La seconde, rarement exprimée par les intéressés, est la difficulté à être étant sur une période qui peut être longue.

Pour l’ensemble des publics, une réalité : l’entrée en établissement est vécue comme un élément imposé par l’état de santé, ou les difficultés à maintenir un niveau d’autonomie compatible avec les capacités de l’entourage. Ces capacités sont clairement augmentées lorsque le lieu de vie de la personne âgée donne accès à des services professionnalisés de maintien à domicile.

L’étude s’est ensuite attachée à déterminer quels étaient les facteurs de choix de l’établissement. « Malgré l’importance de l’état de santé du résident, l’adaptation de l’établissement à cet aspect nécessité que par 8 % des résidents et 12 % des proches comme critère de sélection » indiquent les experts du ministère de la santé. Assez naturellement, c’est d’abord la situation géographique de la résidence qui prime (pour 48 % des résidents et 70 % des proches). On se rend compte que le délai d’attente et le coût de l’hébergement arrivent très en retrait par rapport aux deux premiers critères de choix. Cependant, et cela est encore très logique, les proches se déclarent plus sensibles à la question du coût de la prise en charge (13 %) que les résidents (3 %).

Quelques clés pour une réussite

Comment réussir son entrée en institution ? Les experts de la Drees ont cherché à définir un certain nombre de critères. S’intéressant aux résidents depuis au moins six mois, ces derniers ont pu isoler un certain nombre de facteurs. Une certitude : lorsque l’arrivée dans la résidence est préparée, les chances de réussite sont 1,8 fois plus importantes. A contrario, lorsque le changement de lieu de vie et précipité, les chances de réussite diminuent considérablement. Au moment de l’arrivée, la qualité ressentie des prestations et le sentiment d’un entourage de qualité, alliant une ambiance familiale à la convivialité, sont des éléments forts pour que le résident évalue favorablement la qualité de ses conditions de vie.

Quel est le niveau de satisfaction ? Là encore, l’étude apporte un certain nombre de repères. 86 % des résidents se déclarent satisfaits, ce que les experts traduisent par l’expression d’un « mécontentement mesuré ». Des remarques critiques portent d’abord sur le nombre de sorties, jugé insuffisant (40 % des critiques), nouvelle expression de la volonté de poursuivre une vie sociale « normale ». Vienne en partie seulement le faite quent ensuite les relations avec le personnel (22 % de critiques), soit que celui-ci ne réponde pas assez rapidement aux sollicitations, soit qu’il ne se montre pas suffisamment attentif aux douleurs ressenties (20 % des critiques).

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