Spécialiste de l'assurance des Etablissements pour seniors

Des évolutions souhaitées pour la mesure des besoins de soins des résidents

Le modèle PATHOS évalue à partir des situations cliniques observées les soins médico-techniques requis pour assumer la prise en charge de toutes les pathologies d’une population de personnes âgées, en établissement ou à domicile.

Depuis avril 2010, les gouvernances opérationnelle et technique des modèles AGGIR et PATHOS ont été reprises par la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées).

Cet outil, à la connaissance pratiquement exclusivement réservée aux professionnels du secteur, répond à une problématique majeure des réflexions sur l’organisation collective de la protection face à la perte d’autonomie : la nécessité d’en mesurer les effets et les besoins avec précision.

Une mission d’audit des référentiels

C’est pourquoi, en octobre 2011, était installé le Comité scientifique des référentiels AGGIR et PATHOS, instance indépendante et pluridisciplinaire d’expertise et d’observation scientifiques, chargée d’organiser l’audit, la maintenance, le développement, l’harmonisation et l’évolution de ces référentiels.

Ce comité a rendu, le 2 août dernier, un premier rapport sur le référentiel Pathos, rapport publié sur le site ministériel.

Le rapport rappelle qu’à partir de 1997, la création de l’outil PATHOS a répondu à une demande de la CNAMTS de disposer d’un outil complémentaire à AGGIR centré sur les pathologies les plus fréquentes en gériatrie et les projets de soins, afin de permettre la comparaison des établissements.

Le champ d’utilisation du référentiel PATHOS concerne aujourd’hui les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) et les unités de soins de longue durée hospitalières (USLD).

PATHOS est « un modèle de 50 états pathologiques qualifiés par huit profils de soins permettant d’établir une typologie de groupes de patients et de calculer des indicateurs de niveaux de soins requis ».

Après avoir fait une analyse exhaustive du contexte de création de PATHOS, de ses évolutions et de son usage, le Comité émet un certain nombre de recommandations, dont :

  • l’actualisation des bases d’analyse du logiciel ainsi que des règles de codage ;
  • son évolution vers de nouveaux usages permettant, notamment, des retours d’information permettant le pilotage des activités ;
  • le renforcement du signalement de certaines situations, comme le risque de dénutrition ;
  • son intégration dans un schéma national de prise en compte des troubles du comportement ;
  • la prévention et son poids réel dans le soin réalisé par l’institution.

Analysant certains points de difficulté, le Comité considère que « les incompréhensions existant entre utilisateurs sont liées davantage à la procédure qu’à l’outil PATHOS lui‐même ». Il considère donc qu’il faut redéfinir la fréquence d’utilisation des référentiels (en fonction du type d’établissement), ainsi que la place et les modalités des contrôles « en essayant de rétablir une confiance a priori entre les acteurs »